Comédie sérieuse sur la crise financière, en quatre actes et en alexandrins, de Frédéric Lordon, publiée aux Editions Seuil
En mai 2011 sortait aux Editions du Seuil une pièce de théâtre en alexandrins écrite par un économiste français, Frédéric Lordon.
La chose était déjà surprenante ; la lecture de la pièce, elle, fut édifiante puisqu’elle s’attache à décrire le mécanisme financier du krach boursier de 2008 et celui que nous traversons aujourd’hui. C’est donc une pièce qui nous concerne tous : ici et maintenant.
Le rideau s’ouvre : messieurs les banquiers, son Altesse le président de la République française, monsieur le Premier ministre, monsieur le gouverneur de la Banque centrale et le petit peuple des conseillers de la Cour.
La pièce peut commencer : lessivés par la crise des désormais célèbres subprimes, les banquiers s’apprêtent à sonner à la porte de l’État pour lui demander de mettre la main au porte-monnaie … avant que le résultat de leurs acrobaties ne fasse exploser les dettes publiques et ne conduise à la rigueur pour tous – pour tous sauf eux.
La crise de la finance mondiale, la déconfiture d’un système aux abois et l’acharnement bouffon de ses représentants qui cherchent à le maintenir envers et contre tout.
Mais ces « élites» aveuglées par leur domination et déjà disqualifiées par l’Histoire ne voient pas qu’un retournement peut en cacher un autre ;
et celui des marchés annoncer celui du peuple.