Fukushima, Terre des cerisiers

Spectacle

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L’auteur Michael Ferrier vit au Japon où il enseigne les lettres françaises.
Il était à Tokyo le 11 mars 2011, quand le seïsme et le tsunami ravagèrent le Japon. Dans les semaines qui suivent il part vers la zone interdite, rencontre les employés de la centrale de Fukushima et tente de cerner les causes et les responsabilités de la catastrophe nucléaire.
D’inspiration claudélienne, le texte de Michaël Ferrier oscille entre beauté et chaos, entre poésie et investigation.

Comment le génie de l’homme se trouve remis en cause par la tectonique des plaques et engendre le désastre nucléaire.
Tel un haïku contemporain, la mise en scène s’attache à faire naviguer l’action depuis le monde ancestral du Japon, jusqu’au monde d’aujourd’hui et son désastre nucléaire nucléaire.

Création 2014

d’après Fukushima, récit d’un désastre de Michaël Ferrier, publié aux Editions Gallimard

Mise en scène
Brigitte Mounier

Chorégraphie
Antonia Vitti

Avec
Brigitte Mounier

Création Lumière, Construction
Nicolas Bignan

Murs des cerisiers
Karine Bracq

Costume:
réalisation : Camille Bigo, conception originale de Dimitri La Sad

Production
Compagnie des Mers du Nord // Ville de Grande-Synthe
Avec l’aide du Conseil regional Nord Pas de Calais et du Conseil général du Nord
Durée du spectacle : 1h15

Extrait

« Cela fait quatre-vingt millions d’années que ces plaques se frictionnent. Aujourd’hui, ce vieux conflit s’est réveillé.
Les répliques s’enchainent à une cadence folle. La terre tremble. La terre tremble.
Le vendredi 11 mars : 78 séismes.
Le samedi 12 : 148 séïsmes ; Le dimanche 13 : 117 seïsmes ; je décide de noter l’heure et la magnitude des répliques : 8h51 : M.5, 9h32 : M.4,9, 10h42 : M.5,2, 20h37 : M.6 . J’ai l’impression de donner des notes à un concours de patinage artistique.
Paul Claudel, lui, trouve pour le dire les mots justes et l’image exacte : « A tout moment, à midi, au théâtre, pendant le repas, la main mystérieuse intervient. Elle saisit le Japon au collet, elle lui rappelle qu’elle est là.»
Ici, en une semaine, on en est à plus de quatre cents répliques. Un tremblement de terre magnitude 5 minimum toutes les dix-sept minutes…Et c’est dans ce pays, qu’on a construit 54 réacteurs nucléaires. »

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